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paroles-et-tralalas

Toi ?

Darck Crystale | 21 | 12/4/2009
chacun éprouve ceci un jour ou l'autre pendant plus ou moins longtemps vis-à-vis de certaines personnes
d'une ou de plusieurs personnes

c'est ce que j'éprouve vis-à-vis de certains de mes très proches

ils éprouvent la même chose voire pire envers moi!

c'est la difficile expérience de la vie
et de la sensibilité
et de la guérison des blessures

je ne sais pas moi non plus ce que ou comment je dois faire avec certaines personnes

ce que je sais c'est qu'elles sont peut-être davantage encore blessées que moi
et qu'elles ont peut-être un peu moins d'expérience que moi (en matière de relation d'aide par exemple)

fleurdatlas | 12/7/2009
une de mes amies (non virtuelle) la plus bienveillante vis-à-vis de moi, celle qui connaît le plus de moi et de ma famille, celle à qui je me suis tant confiée (avant l'encéphalite de 2001)
une personne plus âgée que moi (même âge que Djam) et qui a une expérience spirituelle plus ancienne que la mienne et plus solide aussi

jeudi dernier

alors qu'elle était épuisée par ses combats sociaux et ses problèmes familiaux
s'est "jetée" sur moi et m'a agressé verbalement comme jamais il n'aurait été pensable que ce soit, alors que je ne lui faisais rien

je commentais simplement une nouvelle charte en vigueur dont elle venait de me passer la photocopie pour lecture et examen

l'enfer et la noirceur m'est tombé sur la tête, véritablement, j'étais soudain "plongée" dans le noir, je n'y voyais plus du tout le papier blanc avec les signes à 30 cm de moi
je n'entendais plus que très lojbtainement alors que les autres se trouvaient à 1 mètre de moi

c'est une expérience que je n'avais pas vécue depuis plus de 10 ans au moins!
j'ai fermé les yeux et prié
j'ai dit: "elle a plus de soucis et de tracas, de problèmes et de blessures persos en ce moment que moi
ma fille a ses deux enfants qui siont bien portants eux!
sa fille va accoucher dans quelques jours à 2000 km d'ici, à cause de la grippe A, elle ne sait si oui ou non elle s'est faite vacciner avec les risques que ça comporte pour elle et son futur bébé

sa fille est pas du genre facile du tout
leur communication est parfois bien difficile

elle va partir incessamment en, plein hiver dans un pays froid, rempli de neige, faire ce long voyage, arriver là où elle ne connaît personne, son gendre ne sera pas là, il est en mission de "pacification" dans un pays lointain où il risque sa peau chaque jour

elle ne pourra voir sa fille et l'assister qu'à de brefs moments dans la journée en raison des dispositions sur la grippe A dans les hôpitaux et maternités du pays en question

en ce moment, elle prépare et célèbre célèbre des obsèques à tour de bras
les relations ne sont pas toujours bonnes avec son entourage immédiat et social
elle vient de participer à des assises dont il est ressorti des orientations qu'elle n'approuve pas et qui la font moralement et civiquement souffrir

et vu toutes les blessures de vie et relationnelles que je lui sais depuis longtemps

comment ne pas comprendre son attitude même inexplicable envers moi!

Aide-moi à comprendre, à me pacifier, à lui vouloir paix et bénédiction

je ne parle plus, j'attends, pacifie son coeur, je ne lui veux aucun mal

montre dans la suite des débats, où je n'interviens plus, ta direction de paix et de vie"

peu à peu, mon voile noir s'est "levé" et j'ai pu mieux suivre le débat

Djam qui ignorait tout de ce qui se passait en moi a parlé posément et a dit des arguments qui étaient dans le sens d'une mise au point tranquille et dépassionnée, tout en conservant le sens de ce que j'avais exprimé auparavant sans montrer qu'il s'agissait d'une "reprise"

je me suis dit que même si mon amie ne manifestait plus rien d'agressif envers moi, même si elle ne me faisait plus de procès d'intention, même si elle ne corrigeait nullement son attitude, même si elle n'en avait aucun regret, même si elle n'exprimait aucune excuses, tout était bien et dans l'ordre

les paroles de djam allaient fleurir à un moment ou un autre, chez l'une (moi) comme chez l'autre (elle) comme chez tous les autres présents et désolés de la brutale altercation

tout était "neuf" = nouveau
comme au matin du premier monde

la paix revenue nous habitait

une vingtaine de minutes plus tard, sans que personne ne l'en sollicite, mon amie me demandait publiquement des excuses très simplements en quelques mots bien clairs

j'ai souri

nous sommes tous blessés et blessants
tous traumatisés et traumatisants
tous victimes et tous bourreau un jour de l'autre, d'un autre parc e que la mesure est pleine et qu'on ne parvient pas à retrouver son calme intérieur, à prendre du recul, à analyser sainement
à relativiser
à accepter que d'autres soient bléssés autant, plus que nous et s'en prennent brusquement à qui "passe" à ce moment là

on ne parvient que rarement à comprendre qu'on en est tous là
par exemple soignés et soignants
éducateurs et apprenants
parents et enfants
amis et copains

etc...

on n'arrive plus à commencer à être le premier à désamorcer les "bombes" et à entrer dans une situation gratuite de paix intérieure et de pacification des atmosphères

empoisonnées depuis des années, des générations, des siècles

faire la paix en soi
voir et comprendre tous les facteurs, les tenants et aboutissants, les priorités, les broutilles

ne plus se noyer dans des verres d'eau
ne pas ajouter au trouble ambiant

être le premier à lâcher prise, à lâcher le morceau

tu veux? prends, garde!

être le premier à entrer dans l'humour, l'auto humour appliqué sur soi secrètement pour se faire rire à soi déjà
et non pas un humour appliqué à autrui à haute voix qui risque de durcir les confits ou les problèmes

humour secret de Tah (que cert
fleurdatlas | 12/7/2009
que certains connaissent ici, parce que déjà cité sur u-blog dans le temps...)
"allez, c'est l'heure, descend de tah croix quelques minutes, et enlève tah couronne d'épines! on reprend le tournage dans quelques minutes!"
fleurdatlas | 12/7/2009
bonne journée Dark Crystale et que la paix soit avec toi et en toi
fleurdatlas | 12/7/2009
petite recherche net rapide au sujet du vocable "tah", je tombe sur la devise d'un blog:
"Si La Vengeance Est Un Plat Qui Se Mange Froid J'suis La Reine Du Surgelé..."

exactement PAS MOI ça!

"si l'Amour est un plat qui se mange chaud, alors je suis la reine du four à chaleur tournante!"

je vais m'en souvenir, c'est ma prochaine "private joke" (m'en faut peu pour rire efficace) que j'ai l'honneur de partager ici même avec toi
Toi,
toi!
fleurdatlas | 12/7/2009
euh: "TAH" est aussi le tetrahydrocanabinol (substance illicite)
Médicalement, il semble avoir des effets analgésiques. Il permettrait de réduire la taille des tumeurs cancereuses
Le dronabinol est le nom du THC (ou delta-9-tétrahydrocannabinol) synthétique, il est commercialisé sous le nom de Marinol®.
Sa demi-vie est de 19 heures et son élimination se fait par voies rénale et fécale.
Il est principalement prescrit contre les vomissements et les nausées pour les patients de chimiothérapie, même si son administration par voie orale peut poser des problèmes.
Mais il est aussi prescrit afin d'augmenter l'appétit des malades du SIDA.
Il n'est commercialisé ni en France, ni en Belgique, ni en Suisse.

ça c'est vraiment une "plaisanterie" : THC (T'es Hors Cervice)
fleurdatlas | 12/7/2009
précision: mes initiales c'est HS (ce qui donne Hors Service) aussi!

je suis "cernée"! vite aux abris!
fleurdatlas | 12/7/2009
Merci encore.

Comment dire... j'ai toujours été calme, toujours j'ai laissé la vie tourner autours de moi sans chercher à comprendre. Je croyais que les évènements ne faisaient que glisser sur moi, alors qu'en réalité ils déposaient une couche de poussière, qui doucement s'épaississait au fond de l'étang que je suis.
L'eau est calme, je suis toujours calme, seule ma famille proche arrive à m'énerver car j'ai de plus en plus de mal à supporter les remarques incessantes, qu'elles soient justifiées ou non.
J'en ai assez que les gens profitent de mon calme pour soit me manipuler, soit me formater selon leurs désirs.
Et puis, au fond de mon étang, il y a des poissons qui sont en train de grandir, et de temps en temps, ils remuent la boue, l'eau se trouble. Il ne vaut mieux pas chercher au fond histoire d'éviter les monstres marécageux...
Les poussières mélangées, je n'arrive plus à démêler le vrai du faux, le grave du moindre, je n'arrive plus à séparer les causes, voire pire : je les oublie...

Mais ici, ce n'est pas de sentiments de colère envers le monde qui m'entoure, mais plus envers moi-même, d'être si peu forte pour supporter la présence de quelqu'un que je sais souffrant, que je sais ayant besoin d'aide, mais ne sachant comment lui apporter.
Darck Crystale | 12/7/2009
puis-je me permettre de te dire ceci: l'une des pires colères est celle qu'on éprouve envers soi
soi qui est minable!
parce que non seulement elle détruit tes forces de vie, mais elle déborde sur les autres qui n'en doivent rien!

curieusement lorsqu'on en veut à autrui, c'est soi que l'on détruit à petit feu
et lorsqu'on en veut à soi, c'est l'autre, les autres que l'on détruit à petit feu
fleurdatlas | 12/7/2009


La colère est avant tout une émotion. Ni bonne, ni mauvaise, elle est le résultat d’une expérience et de son impact dans votre vie. Elle peut se manifester pour différentes raisons. Si vous lui permettez de circuler librement, elle est une force constructive qui favorise le changement et l’épanouissement de soi. Par contre, si vous lui résistez, en vous disant que c’est mal, que ce n’est pas digne de soi etc. … alors elle va se retrouver enfoui à l’intérieur de vous et va continuer à mijoter, parfois pendant très longtemps.
Explorons un peu son utilité. La colère peut servir à :
-Communiquer,
-Se faire respecter,
-S’affirmer,
-Obtenir ce que l’on veut,
-Embêter l’autre, lui faire mal,
-Sublimer sa tristesse, ne pas entrer en contact avec sa peine,
-Et bien d’autres choses encore…

La colère refoulée a besoin tôt ou tard d’être exprimée. Si vous l’en empêchez, elle va se déguiser et emprunter, par exemple, le costume de l’anxiété, la dépression, la violence, l’agressivité, la culpabilité, l’irritabilité, la dépendance à l’alcool, aux drogues etc. …

Pour vous libérez de la colère et la laisser s’exprimer, les ingrédients suivants peuvent être utile :
-Acceptez le passé, que vous ne pouvez changer que votre perception de ce qui a été ainsi que l’impact sur vous.
-Trouvez un exutoire, une réalisation, un projet dans lequel mettre votre énergie et qui vous procure du plaisir.
-Évacuez votre agressivité via le sport, en pleurant, en frappant dans un oreiller, en écrivant une lettre que vous brûlez ensuite etc. …
-Pardonnez ce que vous estimez qui l’est et pardonnez-vous à vous-même.
-Faites-vous masser
-Réalisez une visualisation de votre colère pour l’explorer symboliquement, la transformer.
-Effectuez un acte réparateur pour consoler votre enfant intérieur qui n’a pu grandir et qui reste bloquer, par manque d’amour, dans la colère, la peine et la tristesse, en visualisant, par exemple, l’enfant en vous qui pleure, qui est blessé et que vous allez réconforter.
-Remplacez la colère par d’autres comportements permettant de conserver les mêmes avantages mais sans les inconvénients.

La colère n’appartenant pas à la raison, inutile de la rationaliser ou de l’intellectualiser, vivez là et permettez-vous d’en faire l’expérience. Quoique vous fassiez, ce qui compte, c’est que vous soyez animé du désir de la libérer et non de nuire à autrui.
Parfois, il est très bénéfique de l’exprimer à la personne concernée, en lui partageant ce que vous avez ressenti, par rapport à un fait, un acte mais sans attaquer ni juger. Par exemple, vous pourrez dire : « Je me sens très en colère et triste quand tu me dis que je suis un bon à rien » au lieu de : « Tu me fais ?*@+% de toujours me rabaisser et m’écraser, tu ferais mieux de te regarder, tu vaux encore moins que moi! ». Lorsque vous exprimez votre colère, assurez-vous d’avoir pour objectif de trouver une manière de communiquer plus agréable et non de mettre votre interlocuteur sur la défensive.
Gardez présent à l’esprit que l’on apprend tous les jours, en communication comme ailleurs. La maladresse et les erreurs font partie intégrante de l’apprentissage…

issu de:
http://www.machronique.com/la-colere-utile-ou-pas-quen-faire/
fleurdatlas | 12/7/2009
Puis-je te demander si lorsque tu étais toute petite, enfant ou bébé même on t'a laissé exprimer tes colères ou bien si l'on t'a tout de suite rabrouée pour te faire taire

rabrouée, menacée ou simplement fait la morale pour que tu comprennes que "stop"!

chercher dans ta mémoire, c'est important, t'a-t-on ou non donné le dROIT d'exprimer tes colères, de faire ta colère visiblement, de "sortir" ta colère?


deuxième question importante: lorsque tu étais en colère (même les personne calmes-en apparence- éprouvent des colères) t'a-t-on dit que l'on comprenait que tu sois en colère, ou les raisons de ta colère (ce qui ne signifie pas qu'on les approuvait, mais qu'on comprenait ton attitude), t'a-t-on signifié que le fait que tu fasses une colère ne rompait pas les sentiments d'amour, d'estime que l'on a pour toi?

Rentre en toi-même, souviens-toi, quelle était l'attitude des autres lorsque tu leur semblais que tu allais te mettre en colère, que tu aurais pu te mettre en colère, tu esquissais des mouvements de colère? Que disaient-ils? que faisaient-ils?

que ressentais-tu?


Troisième question: est-ce qu'on t'a incité à dire avec des mots, tes mots à toi le pourquoi de tes révoltes, de tes coups de gueule
je te parle d'un âge très tendre, d'un âge où tu étais petite enfant

souviens-toi, raconte

t'a-t-on autorisé à être toi, en t'écoutant, sans te pénaliser, sans t'en vouloir, sans moraliser', sans étouffer dans l'oeuf certaines de tes "revendications" ou de tes "remarques" , sans te punir, sans te faire croire qu'il ne fallait surtout pas faire ou (pire) "être" comme ça?

il faut à certains moments "relire" sa vie, mais avec de bonnes lunettes et comprendre

retrouve en toi ces moments et fais-en ton profit
comprends comment tu as été blessée, alors la guérison se lèvera en toi
lentement ou rapidement qui peut savoir?

mais elle se lèvera et fera tache d'huile autour de toi

bisous Dark Crystale
fleurdatlas | 12/7/2009
puis-je expliciter à présent mieux ce que j'ai dit un peu plus haut?
à savoir: "l'une des pires colères est celle qu'on éprouve envers soi
soi qui est minable!
parce que non seulement elle détruit tes forces de vie, mais elle déborde sur les autres qui n'en doivent rien!"

la colère éprouvée contre soi détruit soi et autrui parce qu'on ne se la permet pas
parce qu'on se trouve encore plus minable d'être en colère contre soi

la colère est un indicateur comme une sonde au-dessus d'un liquide indique la hauteur de ce liquide dans le récipient qui le contient

s'il y a trop d'eau dans l'huile, il faut que je le sache avant que tout casse!

si je suis en colère, c'est un indicateur que je me dois de consulter et d'INTERPRETER

si les signaux venant d'autrui depuis la plus petite et tendre enfance ont été: "refoule ta colère car c'est une mauvaise chose"
ALORS nous risquons de devenir sourds à cet indicateur précieux qui est en nous LA COLERE et ne pas, et ne jamais savoir interpréter correctement

d'où perte d'énergie considérable et auto destruction, auto mutilation, destruction d'autrui
fleurdatlas | 12/7/2009
nous sommes tous des souffrants
nous avons tous besoin les uns des autres
fleurdatlas | 12/7/2009
"Puis-je te demander si lorsque tu étais toute petite, enfant ou bébé même on t'a laissé exprimer tes colères ou bien si l'on t'a tout de suite rabrouée pour te faire taire

rabrouée, menacée ou simplement fait la morale pour que tu comprennes que "stop"!

chercher dans ta mémoire, c'est important, t'a-t-on ou non donné le dROIT d'exprimer tes colères, de faire ta colère visiblement, de "sortir" ta colère?"

Comment dire...
Oui, j'ai eu droit à des moments de colère. Ces moments étaient interprétés comme des caprices et de ce fait rabroués, effectivement.
Était-ce vraiment la colère qui était perçue comme mauvaise, ou bien le comportement que cela induisait, je ne sais pas. Je sais juste que j'ai eu le droit de parler, le droit de rire, le droit de pleurer, mais pas le droit d'exprimer de violence. Et je n'exprimais ma colère que par la violence (verbale, très peu physiquement) car c'était pour moi un moyen entièrement lié à la colère, tout comme les larmes à la tristesse et le rire à la joie.
Je laissais sortir toute mon énergie dans ces moments-là, parce que la colère brisait les digues que je me construisais pour me contenir. Il fallait que je sois une grande fille, j'étais la grande fille qui devait être sage.



"deuxième question importante: lorsque tu étais en colère (même les personne calmes-en apparence- éprouvent des colères) t'a-t-on dit que l'on comprenait que tu sois en colère, ou les raisons de ta colère (ce qui ne signifie pas qu'on les approuvait, mais qu'on comprenait ton attitude), t'a-t-on signifié que le fait que tu fasses une colère ne rompait pas les sentiments d'amour, d'estime que l'on a pour toi?"

Non. Je me suis rendue compte il y a quelques temps que j'ai (volontairement ou non) brisé les liens d'affections d'avec mes parents.
C'est à dire plus de bisous, de câlins, plus d'expression de l'amour des proches et plus non plus d'affection les uns envers les autres.
Je ne sais pas à quoi c'est dû, c'est apparu très progressivement, et maintenant, je pense qu'il est presque trop tard...
En lisant, je me suis rendue compte à quel point à certains moments de mon enfance je me suis sentie seule, et que personne n'a su me rassurer dans ces moments, j'ai eu l'impression parfois d'être rejetée, parfois de n'être pas aimée, parfois de ne pas appartenir à cette famille qui gravitait autours de moi...
L'impression de ne pas être comprise.
Et je ne m'exprimais pas en parlant, pas ces sentiments si complexes, je n'arrivais pas à mettre de mots sur eux, et le doute restait en moi, mais je trouvais ça faible de douter autant, alors je ne l'avouais à personne, même pas à moi...
Les colère, personne ne me disait qu'il les comprenait. Personne ne m'a certifié qu'il m'aimait (ou alors je ne m'en rappelle plus). Personne ne me considérait vraiment, je crois.



"Rentre en toi-même, souviens-toi, quelle était l'attitude des autres lorsque tu leur semblais que tu allais te mettre en colère, que tu aurais pu te mettre en colère, tu esquissais des mouvements de colère? Que disaient-ils? que faisaient-ils?

que ressentais-tu?"

Ça dépendait de la colère.
Pour les colères de jalousie, je me sentais frustrée, mais je me sentais aussi mauvaise en moi, je n'arrive pas à accepter le fait d'être jalouse.
Pour les colères d'indignation, j'étais vraiment frustrée, parce que je n'arrivais pas à les exprimer de façon à ce qu'on m'écoute.
Pour les colères de grande sœur, celle à qui on délègue la surveillance des ptits (j'ai toujours appelé ma sœur et mon frère "les ptits"), j'étais tantôt priée de la contenir, tantôt grondée parce que je ne faisais pas assez attention.
Les autres avaient des réactions diverses : pour ma famille proche (mes parents) c'était des punitions (va te coucher sans manger, recopie une page de dictionnaire, va au coin etc...)
pour Catherine, une tante, c'était plus "Voyons, tu es une grande fille, tu ne dois pas te comporter comme ça, tu crois que c'est normal ?"
pour Marièle, ma marraine, c'était l'ignorance ou la proposition d'un substitut, tel qu'un livre, pour me calmer
pour Bernard, le mari de ma marraine, et aussi mon oncle, c'était "arrête donc" ou "ça suffit !"
pour ma grand-mère paternelle, c'était des remarques à mi-voix sur le fait que je devais être sage
pour mon grand-père paternel, c'était l'écoute s'il avait la patience, ou alors une engueulade (jamais très violente)
pour ma grand-mère maternelle, je devais être un bibelot qu'on puisse poser sur un meuble (elle est maniaque du ménage et tient à qu'on ne touche à rien de peur qu'on le casse) donc j'étais vraiment très rarement en colère chez elle, et quand je l'étais, c'était punition aussi
pour mon grand père maternel, ça le faisait rire, sans doute que j'arrive à dégager autant d'énergie alors que j'étais si discrète d'ordinaire (il s'amusait aussi beaucoup à me faire marcher dans des histoires à dormir debout)
Les autres, c'était de l'incompréhension et de l'ignorance, et puis je les voyais peu souvent, je ne déchargeais donc que très peu ma colère sur eux.



"Troisième question: est-ce qu'on t'a incité à dire avec des mots, tes mots à toi le pourquoi de tes révoltes, de tes coups de gueule
je te parle d'un âge très tendre, d'un âge où tu étais petite enfant

souviens-toi, raconte

t'a-t-on autorisé à être toi, en t'écoutant, sans te pénaliser, sans t'en vouloir, sans moraliser', sans étouffer dans l'oeuf certaines de tes "revendications" ou de tes "remarques" , sans te punir, sans te faire croire qu'il ne fallait surtout pas faire ou (pire) "être" comme ça?"

Non.
J'avais le droit de parler, oui. Mais on ne me demandait pas de formuler clairement mes revendications.





"il faut à certains moments "relire" sa vie, mais avec de bonnes lunettes et comprendre"

Quand la moitié de notre vie a disparu à cause de la mémoire qui s'effiloche, c'est dur...
Darck Crystale | 12/8/2009
"la colère éprouvée contre soi détruit soi et autrui parce qu'on ne se la permet pas
parce qu'on se trouve encore plus minable d'être en colère contre soi
[...]
d'où perte d'énergie considérable et auto destruction, auto mutilation, destruction d'autrui"

Il n'y a pas eu que les autres qui m'ont incité à me contenir, moi-même ai décidé de le faire, parce que je devais être sage, et qu'il fallait que je sois une gentille fille pour ma maman qui avait bien du mal déjà.
Cela, je l'ai formé dans ma tête inconsciemment, et ce ne sont pas les autres qui me l'ont dicté, mais moi qui l'ai constaté dans ma petite enfance.
Darck Crystale | 12/8/2009
"il faut à certains moments "relire" sa vie, mais avec de bonnes lunettes et comprendre"

Quand la moitié de notre vie a disparu à cause de la mémoire qui s'effiloche, c'est dur...


ALORS, relis la moitié dont tu te souviens! avec de bonnes lunettes

et vu ce que tu as écrit dans ton commentaire assez long et documenté, tu t'en souviens de nombreuses situations, de comportements, de réponses qui t'ont été faites et imprimées par autrui
comme des décisions que toi tu as prises:"moi-même ai décidé de le faire, parce que je devais être sage, et qu'il fallait que je sois une gentille fille pour ma maman qui avait bien du mal déjà.
Cela, je l'ai formé dans ma tête inconsciemment, et ce ne sont pas les autres qui me l'ont dicté, mais moi qui l'ai constaté dans ma petite enfance"
au vu de ce que autres t'ont "enseigné" et "inculqué" avec leur manière de faire qui découlaient de ce que leurs propres parents et leur propre entourage leur a transmis.


Tu as des souvenirs de ce qu'on t'a "imprimé" et de ce que tu as "décidé" de ta volonté (influencée par le climat familial ambiant)
c'est suffisant pour que tu fasses ta "relecture" et elle est déjà bien entammée

il faut commencer à dévider la pelote et le reste vient, viendra

tire un côté d'une écharpe entièrement tricotée au point mousse, sans couture même coincé par la porte d'une armoire que tu ne peux plus ouvrir, et dont tu ne vois qu'un tout petit morceau, tire le fil de ce bout visible, et maille à maille la pièce se défera, bientôt tu auras tout le fil dévidé à tes pieds
pour peu que tu sois patiente, tu le mettras soigneusement en pelote, et si tu as un crochet ou deux aiguilles à tricoter, tu pourras construire un autre vêtement plus approprié à ton usage

de plus le vêtement ancien complètement dévidé ne coincera plus la porte de l'armoire, et tu pourras à nouveau l'ouvrir et te servir de ce qu'elle contient

comprends-tu cette métaphore?
fleurdatlas | 12/8/2009
"Cela, je l'ai formé dans ma tête inconsciemment, et ce ne sont pas les autres qui me l'ont dicté, mais moi qui l'ai constaté dans ma petite enfance."

inconsciemment, certainement, et c'est fantastique que cela affleure ta conscience, tu peux donc le verbaliser
"c'est moi qui ai décidé avec ma propre volonté, l'en suis consciente"

il y va donc de ma propre responsabilité, OK
je ne peux pas en "charger" inutilement autrui
je ne peux pas me défausser sur leur responsabilité
j'ai ma part de responsabilité et eux la leur

ce qui est de la leur, je le leur laisse, je le leur rend mentalement, si j'ai les clés suffisantes, je peux même COMPRENDRE le POURQUOI de leur attitude envers moi, même (et surtout inadaptée)
-ils faisaient comme avaient toujours fait et dit leurs parents et leurs enseignants
-ils ne connaissaient pas d'autres méthodes
-c'était plus facile pour eux de réclamer le silence, la sagesse comme une "image", de se réclamer de leur "autorité d'adulte", de te clouer le bec, de les déranger et de les remettre en question, etc...etc...
-ils n'auraient même pas imaginé que la colère et l'expression de toute revendication et rancoeur soit une bonne chose, ni pour eux, ni pour toi, ils n'auraient pas su le gérer, ça aurait ajouté à leur angoisse de parents et de parentèle
-ils auraient pensé que ça pouvait ruiner leur crédit d'adulte et d'éducateur
-même s'ils avaient su tout le mal qu'ils te faisaient et se faisaient les uns aux autres en t'obligeant à faire taire tes colères et tes dires, ils n'auraient pas aimé ou voulu que tu t'exprimes

-etc...

alors ça ce sont leurs raisons et leurs responsabilités à eux (circonstances atténuantes ou pas)

ça tu leur rend (comme on rend justice à autrui), ça ça leur appartient
tu reconnais ce qu'ils t'ont "légué", si le lègue ne te convient pas, inutile de le porter
tu l'as porté jusqu'à ce jour
à présent tu leur rend (mentalement) à chacun son lègue

----

petit à petit inconsciemment tu as pris des orientations personnelles

peut-on dire qu'un comportement inconscient soit de même nature qu'un comportement conscient, volontairement choisi, en connaissance de cause, après avoir pesé les pour et les contre?

exemple, celui qui, plongé depuis toujours dans un milieu raciste, ou "anti-ceci", "anti-cela" a inconsciemment
-soit emboité le pas de son entourage
-soit développé l'exacte antithèse de tout ce qu'il voyait, entendait, vivait

peut-il déclarer avoir décidé, choisi, être responsable de son attitude le jour où il en prebnd conscience?

Prendre conscience que certains facteurs ont amené à développer inconsciemment une attitude, une "réponse" à une situation donnée, c'est immense
est-ce que cela me rend vraiment responsable d'un choix, car pour choisir, il faut qu'on donne un choix, qu'on se donne un choix et qu'on réponde librement:
"avec tout ce que je sais à présent, je choisis ceci ou cela, et vraiment aujourd'hui, ce choix m'engage!"

oui si c'est ainsi que l'individu pris en exemple s'est déterminé par exemple à s'engager dans une lutte anti raciste ou libertaire, alors il peut en revendiquer la responsabilité
(idem s'il s'est engagé alors volontairement, en tout état de cause et de connaissance et de réflexion, dans un mouvement réprimant la liberté et foulant les droits d'autrui)

donc depuis ce jour là, de cette prise de conscience là, nous dirons du 8 décembre 09, il peut dire: je suis responsable du choix que j'ai fait de l'orientation présente de ma vie et de mon comportement

auparavant, il SUBISSAIT un état de fait dont il était conscient depuis longtemps ou peu de temps, ou non conscient

ayant "rendu" à chacun de son entourage la responsabilité de ces engagements, propos, du sens de son éducation envers lui, il a décidé librement de faire ceci ou cela d'après ses propres analyses

ça ne veut pas dire qu'il ait raison d'avoir pris une orientation plutôt que l'autre, mais qu'il est à présent en effet RESPONSABLE de ses actes et pensées

Est-il trop tard pour lui de s'apercevoir un jour lointain ou prochain qu'il n'a pas forcément choisi le bon chemin et par rapport à lui et par rapport à la société, sa famille etc...?

eh bien, non! il n'est jamais trop tard fut-il à trois seconde de sa mort (qu'il connaisse ou non qu'il va mourir)
parce qu'il est LIBRE et au-elà de tout ce qu'il a reçu, vécu, choisi lui même, il a son libre arbitre qui s'il lui dit "cela n'est pas bon, j'y renonce, je veux et vais faire autre chose, autrement à partir de dorénavant "
alors en effet il peut faire autrement et en ayant pris conscience, j'oserai dire qu'il le doit, sinon, il vivra ou mourra dans un mensonge par trapport à ce qu'il EST en réalité

ce pouvoir de se retourner à 180 degré nous l'avons tous
il s'appelle aussi "conversion"
en religion (changer d'orientaion de vie et de disposition de coeur)
comme en ski (faire une conversion, c'est se retourner à 180 sur place, un ski après l'autre pour repartir en direction opposée)




fleurdatlas | 12/8/2009
Ce que d'autres ne t'ont pas inculqué par manque de connaissances, par force d'habitude et poids implicite de générations
et que tu leur a "rendu" en reconnaissant qu'ils venaient d'eux et non de toi

tu n'es plus obligée de le "porter" comme un fardeau sur tes épaules, comme un colifichet par "reconnaissance" ou par "culpabilité"
le fait de le reconnaitre, de le verbaliser, de le "dénoncer" ou le "dénommer" te pose comme DIFFERENTE de cela

tu n'es pas obligée de t'en recharger ou revêtir après ta prise de conscience actuelle

tes parents, ta parentèle, ton entourage ne SAVAIENT PAS
l'importance de la colère dans la constitution et dans la vie de l'être
ils ne savaient pas lui donner sa juste place dans leur propre vie comme dans la tienne

ils ne t'ont pas appris que dès que tu étais née, la colère était l'expression la plus normale d'un débordement de sentiments indicibles autrement pour un bébé qui n'a pas les mots ou les gestes pour se faire totalement comprendre de quiconque
ils n'ont pas compris avec leur propre "vécu" que ce n'était qu'un stade nécessaire et salutaire avant que tu t'appropries un langage qu'il serait souhaitable de te laisser user lorsque tu aurais des sentiments à exprimer envers une situation et envers autrui
sans faire "exprès", ils t'ont "mutilée" de ce point de vue là (comme ils avaient été mutilés eux-même par les générations précédentes)

ils ont même renforcé cette mutilation par des signaux et déclarations visant à imprimer sur toi: il faut être sage, il faut être "grande", il faut être raisonnable, il ne faut pas déranger autrui, il ne faut pas déranger l'ordre établi, il faut être mastérisée, formatée, il ne faut pas être toi et dire toi

alors en "bonne fille" tu l'as fait et lorsque tu en as pris conscience, toujours en "bonne fille" tu as pensé que tu étais libre de ton choix d'entériner la mutilation

c'est vrai que ça paraît pratique et terriblement adapté au contexte et aux personnes! en quoi chacun a la plupart du temps la même réaction face à cette problématique

OU ALORS
la réaction fort ancienne qui peut remonter à l'âge des premières colères réprimées car incomprises par les parents (en tout premier par LA MERE, qui est préférentiellement en contact avec son bébé) réaction de REVOLTE et là bibliquement, on a la figure de JACOB, celui qui est révolté et "pique" à son frère le droit d'ainesse! et ose même se battre en combat singulier avec un ange (qui se révèle être Dieu lui même en fait!) ceci est riche de symbolisme et d'enseignements
il se réconcilie en fin de parcours avec toute sa famille, après bien des tribulations, c'est le second Cain (celui qui avait tué Abel, le doux, le malléable et qui était devenu un errant, parce que coupé de la moitié de lui-même, de ses racines), mais ce second Cain qu'est Jacob résout mieux son équation en renouant avec sa partie amputée (le signe est d'ailleurs plus "visible", Jacob étant le jumeau d'Esau, né après lui, donc en droit actuel, le véritable ainé de la famille!)

une histoire de jalousie pas pour autant réglée puisque son fils ainé, Joseph sera vendu à des caravaniers par jalousie par ses demi-frères, jaloux pourquoi? soi-disant parce qu'il avait une belle tunique neuve!

Cette histoire trouve un dénouement toutefois à la génération de Joseph, c'est lui qui sauvera de la famine toute sa parenté et tout le peuple hébreux, une grande réconciliation générale familiale sera le "happy end" de ces épisodes troublés.

nous avons là décrit depuis Cain les mécanismes des jalousies fratricides, des jalousies que portent tous les hommes, et aussi leur résolution ou "comment en sortir"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacob

relire la bible avec cette clé partielle n'est pas sans intérêt!
fleurdatlas | 12/8/2009
Avoir toujours le choix, c'est normal. Et je comprends la chance que j'ai de pouvoir changer suivant les éléments dont j'ai conscience.

Oui, je comprends ta métaphore.
Darck Crystale | 12/8/2009
lorsqu'on peut vivre sa colère, il y a un bienfait évident à s'être exprimé (à condition qu'on ne vous ait pas renvoyé le message "qu'est-ce que c'est inapproprié et déplacé et offensant de t'entendre et de te voir dans cet état là!")

sera-t-on pour autant "suivi", y aura-t-il pour autant une réponse favorable envers nos récriminations, griefs, exposition de sentiments d'injustice, de peur, d'indignation?

ben non, l'autre et les autres, ils n'ont peut-être pas les mêmes "vues", opinions, priorités
et ils les EXPRIMENT eux aussi, alors tout est bien

et si malgré votre colère, ou expression verbale (normalement, si on a été "autorisé" à faire des colères lorsqu'on était bébé et "écouté" au mieux en conséquence (le parent a essayé de chercher le pourquoi: rage de dents, aérophagie, colique, peur du noir, réaction à agression extérieure..., alors l'évolution normale c'est que l'enfant exprime par des mots par la suite au lieu d'entrer en colère gestuelle et hurlante)
si malgré que l'on vous écoute et que l'on vous réponde aussi, rien ne semble s'ouvrir ou se débloquer
eh bien on apprend à gérer ses "frustrations du moment", et à accepter que d'autres puissent aussi s'exprimer et réagir et de façon différente, ce qui n'a rien à voir avec un rejet de votre personne, pas plus que vous n'avez à rejeter autrui qui vous "résiste" ou est différent de vous

vous ne mélangez pas l'affectif avec les possibles conflits familiaux ou amicaux et leur résolution ou non résolution


je suis "longue" sur le sujet, n'est-ce pas?
mais je crois que "le jeu en vaut la chandelle" comme on disait chez moi

Peux-tu décider de choisir maintenant une attitude appropriée, en dehors de ce qu'il te semble avoir choisi ou décidé inconsciemment autrefois?

fleurdatlas | 12/8/2009
je vois que tu as répondu au sujet de la métaphore, et maintenant lis plus loin les autres commentaires miens n ° 17-18 et 20 de cette note et vois si ça t'aide

bisous! bonne journée Dark Crystale
fleurdatlas | 12/8/2009
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