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paroles-et-tralalas

Qui a le droit ?!

Darck Crystale | 31 | 12/24/2009
http://529.karmaos.com/post/232
B l o w n b l u e | 12/24/2009
Ah, aussi, je lis ça "La souffrance est telle qu'elle finirait donc par l'emporter ?! Je ne veux pas mourir triste." J'ai écrit ça, qui te répond un peu : http://529.karmaos.com/post/235
B l o w n b l u e | 12/24/2009
J'en ai tellement à dire, et tellement dit, sur l'adolescence et la souffrance...
Je pourrais te citer les statistiques des pays de toute l'Europe depuis des décennies, qui place le suicide en première ou deuxième place des causes de mortalité chez les 15-35 ans.
Je pourrais te parler de ma propre expérience, et des modestes enseignements, des armes mentales, poétiques, religieuses, techniques, que j'en ai tirés pour vivre une vie d'adulte à peu près normale.
Il faut se battre un tantinet. Trouver un point d'appui en toi, que tu es seule à pouvoir allez chercher.
Eviter les ruptures, et l'irréversible.
Personne ne croit spécialement en toi, surtout quand tu es ado, que tu as tout à construire de ce que tu veux faire ( si d'aventure tu as la chance de savoir ce que tu veux faire ).
Il faut s'aimer soi-même, avant tout, inconditionnellement, sans tomber non plus dans un égocentrisme délirant.
Trouver l'équilibre, maître-mot.
Il faut se débarrasser de pas mal de choses, acquises depuis l'enfance, qui gènent le bonheur, et en garder d'autres, vitales.
Il ne faut pas juger les parents trop vite aussi, car on se rend compte plus tard que pour gérer les choses importantes ou les coups durs, qui nécessitent certains compromis imposés par la réalité, on les imite. Et par ailleurs, on croit les parents incapables de certaines choses, alors que...
Il y a des limites que tu franchiras qu'ils n'osaient pas franchir.
Etc...
Je pourrais écrire très longtemps... j'ai écrit je ne sais combien de posts pour donner un peu d baume.
Sache juste que ta souffrance n'est ni à dramatiser, ni à prendre à la légère.
Elle te correspond, te définit un peu; il faut l'affronter, résolument, loyalement ( très importante la loyauté : « Au centre de la poésie, un contradicteur t’attend. C’est ton souverain. Lutte loyalement contre lui. » ( R. Char ). Et tu en feras quelque chose, d'unique, et de respectable.

Ma porte est (ré-)ouverte :)

Joyeux Noël.
B l o w n b l u e | 12/24/2009
A la base il y a la douleur. L’ambiguïté apparaît avec un commencement de passage à l’acte.
S’agit il d’échapper directement à la douleur parce qu’on en peut plus? Ou bien, comme l’acte est un signe, faut-il le prendre pour un appel : « voyez, entendez ma douleur, aidez moi » , voire, est-ce un acte de vengeance contre autrui « puisqu’on ne m’écoute pas, voilà ce que je fais »?
Souvent la douleur est tellement déstructurante que le désarrois confond et conjugue disparition impulsive ou choisie, et appel au secours.


Au conditionnel :
L’important serait de dire sa douleur avec des mots, avec des pleurs, mais sans provoquer plus de dommages, tandis que le temps gagné permettrait plus ou moins de s’écarter progressivement de cette souffrance…c’est parfois très très long. D’autres fois un hasard inattendu suffit.
Mais ce qui est certain, c’est qu’il ne faut pas en rester là. Il faut au minimum DIRE les choses.

C’est un droit et un devoir. On dit ces choses D’ABORD pour soi, et ensuite éventuellement pour les autres s’ils savent entendre, comprendre et écouter.
Sinon, il y a toujours moyen de parler à voix haute, il y aura toujours une noreille intelligente qui traînera.

Contenir et combattre la douleur. On n’y parvient pas toujours seule, c’est parfois impossible. Les pleurs et le dialogue ne suffisent plus. L’aide extérieure que l’on peut rencontrer peut s’avérer aussi bien catastrophique que stupéfiante d’efficacité. Prudence, mais ne pas hésiter à y recourir ne serait-ce que parce qu’un train pourrait en cacher un autre, ou que ça permettrait de conclure avec certitude à l’inutilité de l’aide.

Je fais plus globalement confiance à la médecine, qu’à la nuée de charlatans verbeux qui gravitent dans ce domaine. Je me méfie surtout de ces personnes, médecins compris, qui sous prétexte d’apporter leur aide cherchent la résolution de leurs propres problèmes ou souffrances.

Ce qui est sûr, c'est que tu restera seule juge. ça n'interdit pas les opinions, fausses éventuellement, des autres.., et les tiennes. Le droit à l'erreur.

…mais comme je ne suis pas très malin. Je ne dirai que mes vœux d'un bon Noël pour vous.

troll | 12/25/2009
Au début, il n'y a rien, rien que cet chose qui est moi, sans être moi, je ne suis rien, pas construite, je suis vide et creuse... Le récipient à sec peut-il être considéré comme un tout ?
Il n'y a en mon coeur ni haine, ni violence, ni amour, ni tendresse, il n'y a pas de joie ou de peine, pas un souffle de quoi que ce soit.

J'attends, et le vase se remplit. Je prends ce qu'on me donne, je prends ce qui traine, ce qui est oublié là, ce qui m'est jeté, j'essaye de prendre un maximum, la nature a horreur du vide...
Je comble le creux en moi, je me saisis de tout ce qui peut tenir de la place, je prends tout ce qu'il y a...
Peut-être que je n'ai pas pris les bonnes choses, que j'en ai laissé passer, que je n'en ai pas vu, toujours est-il que je me remplis de tristesse, avec parfois de la joie, parfois de l'envie, parfois de la colère, parfois de la violence, et puis, je me remplis de culture, de beaucoup de culture, je lis beaucoup, je ne dors plus la nuit, je lis avec la lumière des chiffres de mon radio-réveil lumineux, je lis, j'absorbe tout ce qui passe à ma portée...
Les autres n'ont plus à me donner que du rejet et du dégoût, du mépris et de la haine, ils me donnent aussi de la folie...

Et puis, tout d'un coup, j'arrête...

Plus de livres, plus de cours, plus de gens autours, je me ferme, je rebouche le flacon, il est plein, il risquerait de déborder.

Je le garde fermé longtemps, le temps que ce qu'il y a dedans se tasse, qu'un peu de place revienne.

Et puis, je le rouvre.

Dedans, ce n'est pas joli. Tout est mélangé, un magma informe, il colle au fond, je ne peux pas l'enlever, et pourtant, les autres me donnent encore, des choses mauvaises certes, mais des choses bonnes aussi.
J'essaye de mettre les choses bonnes de coté, pour les ranger, mais la vasque est pleine à ras bord, et je ne peux plus la vider...

Je suis moi, je suis pleine, entièrement moi cette fois-ci, mais je n'aime pas ce qui se trouve en moi, et j'ai toutes les peines du monde à m'en débarrasser, je voudrais vider mon récipient pour recommencer à le remplir, et cette fois, faire le choix, et profiter des autres qui sont gentils avec moi, mais je crois que jamais je ne pourrai ravoir ce maudis plat, c'est comme pour le lait bouilli, ça a attaché au fond, et le dépôt ne partira pas sans faire tremper longtemps.
Darck Crystale | 12/26/2009
Pour moi, la douleur est présente depuis très longtemps.
Comment l'exprimer, moi qui ai toujours été timide, qui parle peu ?
Il va falloir que je réfléchisse à quelque chose pour expliquer ma vie, ou du moins un petit bout de ma vie, il va falloir que je fasse l'effort de tout revoir dans ma tête, de tout revivre une seconde fois...
Cette douleur, rien ne la fera partir.

Non, à mon niveau, ce n'est plus "voyez ma douleur, entendez-moi", pour moi, ce stade est passé.
Maintenant, pour moi, c'est "voyez ce que j'ai vécu, d'autres sont dans la même situation"
Pour moi, c'est "viens, je connais ta douleur, je sais ce que ça fait, je peux essayer de t'aider", ça je le dis à ceux à qui j'écris sur mon skyblog, combien ai-je croisé de gens meurtris, combien puis-je encore trouver ?
C'est horrible...
Le pire, c'est que je sais qu'il y en a encore bien plus qui ne peuvent s'exprimer sur internet, bien plus qui sont définitivement seuls !
Pour moi, je ne demande plus l'attention sur moi, mais sur eux, ces pauvres gosses qui sont humiliés, ces gamins qui sont insultés et battus par des enfants cruels ou un monde fou, j'aimerais qu'au moins, ils puissent se construire leur vase sans le remplir de trop de douleur...

J'ai dit les choses, j'ai l'impression d'avoir déjà tout dit, j'ai la sensation de me répéter sans effet pour moi, de ressasser, de rabâcher, j'ai peur de lasser, j'ai peur de modifier mon récit d'une version à l'autre, de ne pas réussir à garder les mêmes idées...
Le droit à l'erreur, oui, je comprends tout à fait ça, c'est ce que je réclamais, il y a un moment.

Je donne toujours une chance, toujours, c'est comme ma confiance, ma confiance, on ne la gagne pas, on l'a d'office. Mais on la perd.

Ce que je refuse, c'est la fermeté.
Je refuse que l'on ne soit pas capable de se modérer.

Joyeuses fêtes à toi, troll, merci de passer donner ton avis :)
Darck Crystale | 12/26/2009
Je crois bien avoir compris que chez toi la coupe est pleine et que ce que tu signifies est plutôt « je n’en peux plus ».
Je pense, sauf erreur de ma part car c’est à toi de décider,qu’il n’est pas bon que tu en restes là.
Je suis convaincu que tu as entièrement raison d’écrire : « il va falloir que je fasse l'effort de tout revoir dans ma tête, de tout revivre une seconde fois... » parce que toutes les personnes et leurs actes , notamment le tien, ne s’expliquent que par leur histoire.

Tu pourrais alors dire comme Moliére « Merci Docteur, je meurs, mais au moins je sais pourquoi » ou mieux encore « Merci Docteur, je vis mieux, mais au moins je sais comment ».
Ainsi une douleur qui est dite ou redite ne disparaît pas, en tous cas rarement tout de suite. Elle s’atténue progressivement, car la (les) personne(s) qui t’écouterait(aient), à qui tu accorderais ta confiance se comporterait comme un mur où tes paroles rebondiraient : Tu pourrais alors les rattraper au bond et recomposer ce que tu es, adopter une attitude moins douloureuse parce que tu aurais partagé, allégé, le fardeau de ta douleur avec une personne mieux protégée (puisqu’il ne s’agirait pas de son histoire mais de la tienne).

La méthode est simple : tu dis ou rabâche ta douleur, tu vides ton sac, tu t’en décharges un peu ou beaucoup, voire tout à fait car; on ne te dira pas « je comprends (je pige) ta douleur», on la prendra purement et simplement. Tu tries les vraies et fausses causes de douleur car il faut se méfier de ce que notre tête veux parfois nous faire croire. Tu te reconstruiras selon TES choix forcément éclairés et différents, alors ta douleur sera en voie de résorption.

La méthode n’est pas facile : il faut une volonté (la seule fermeté ne proviendrait que de toi, consistant à respecter le protocole proposé, non imposé). Il faut, du temps et de la patience parfois pour identifier les choses planquées (les vraies idées) afin de les dire et les mettre à plat. Il faut une personne de confiance et d’expérience qui t’aide en t’écoutant, en facilitant ta formulation et ton investigation,, et puis si tu es timide et parle peu, cette personne doit savoir écouter tes silences because tu as le droit d’être timide, et de parler peu.
Mais aussi il faut une personne qui sache rester à sa place de telle sorte que ce ne soit rien que TOI qui te reconstruise (et attention, uniquement si c’est vraiment utile parce que primo tu peux très bien être parfaite telle que tu es, deuzio il peut y avoir kèkchose qui cloche dans la chimie de ta tête!).
….et puis ça coûte des petits sous.
… enfin il faut avoir assez d’humilité et de douleur afin de te dire plutôt que : « je suis zinzin », plus simplement : « j’ai besoin d’aide car je ne suis pas superwoman».

Au bout du chemin tu pourras t’aider toi même, et aussi les autres si ça te chante.

Pardonne moi de démontrer parfois humour et légèreté vis-à-vis de choses graves, c’est ma manière de m’en protéger. Je viens de passer le pire de mes Noël, mais tu vois, je suis blindé et j’ai de solides et précieuses amitiés autour de moi. Donc ça va plutôt bien et puis nous n’avons jamais été aussi proches du Printemps…
troll | 12/27/2009
Je comprends ce besoin de se tenir éloigné des choses graves par l'humour, c'est normal, beaucoup de gens le font s'en même s'en rendre compte.
Oui, je veux essayer de me reconstruire. L'ennui, c'est qu'il va falloir aussi que j'y mette le budget, et le temps, or je n'ai pour l'instant aucun des deux.
Darck Crystale | 12/27/2009
coucou demoiselle, je passe poser 3 mots (un peu plus), après être restée muette devant tes dernières notes, devant la violence et la douleur si présentes partout, ici, ailleurs, chez moi..........Qu'aurais-je pu dire ? Rien sans doute qui puisse avoir un quelconque interêt, rien à vrai dire, tant je trouve difficile, malgré mon âge et mon expérience (?), la vie de tous les jours.... Bref, je pensais à toi, hier, ce matin, et ce faisant, je te voyais comme une fusée spatiale, comme si tu en étais au moment où, pour découvrir l'espace, il te fallait une énergie puissante, un feu terrible, destructeur aussi pour rejoindre ta destinée, et regarder de loin la terre (la mer, la mère ?), voir le bleu, les belles couleurs, l'apprécier aussi, savoir que c'est de là que tu viens, là que tu repasseras aussi, à chaque étape....voilà, c'est l'image qui m'est venue en pensant à toi
et puis, je me disais que toute l'énergie que je perçois à travers tes écrits, toutes tes douleurs, tous te doutes......enfin, justement, je ne doute pas un instant que tu feras de belles choses et que tu écriras de belles choses
Je t'embrasse
hyene | 12/29/2009
Merci hyene d'être passé ici :)
J'aime ta comparaison, j'espère réussir mon décollage sans explosion des réservoirs et sans effondrement de la rampe de lancement...
Darck Crystale | 12/29/2009
A toi, Darck, je viens apporter mes meilleurs voeux de bonheur, de sérénité et de création pour ce tout petit 2010 encore enveloppé dans son mystère pour une nuit...
AURORA | 12/31/2009
"Pour moi, je ne demande plus l'attention sur moi, mais sur eux, ces pauvres gosses qui sont humiliés, ces gamins qui sont insultés et battus par des enfants cruels ou un monde fou, j'aimerais qu'au moins, ils puissent se construire leur vase sans le remplir de trop de douleur..."

c'est ce qui me frappe dans tes commentaires

et que je souhaite aux gosses en effet dans cette situation

à toi, je veux souhaiter patience et douceur
et découverte des trésors qui sont en toi

bonne année 2010
fleurdatlas | 12/31/2009
Merci de vos vœux
Je ne vous donnerai pas les miens
Il y a longtemps que je n'en formule plus, ils n'ont jamais été exaucés...
Darck Crystale | 1/1/2010
Tu veux faire quoi ?
B l o w n b l u e | 1/8/2010
Comment ça ?
Darck Crystale | 1/8/2010
Comme métier
B l o w n b l u e | 1/8/2010
Voici LA question...
Si je pouvais choisir, si tout le monde me regardait pas avec un air désespéré, je dirais "je veux faire du dessin animé !"
Mais comme tout le monde me dit que c'est impossible...
En fait, tout le monde oublie que s'il n'y a personne comme moi qui veut faire du dessin animé, ils peuvent laisser tomber ratatouille, mia et le migou, oggy et les cafards etc...
Darck Crystale | 1/9/2010
Bon, en passant ici par hasard, je lis ce dernier post, et je suis obligé de réagir.
Bien sûr que tu peux faire de l'animation, bien sûr ! Il ya plein d'écoles pour ça, et justement la France est l'une des grandes patrie de ce que l'animation et du motion design. Je me permets de réagir car je suis moi-même illustrateur freelance dans le domaine de la Fantasy, bref, je dessine des elfes, des loups-garous, des zombies, toutes sortes de choses pas sérieuses pour un grand garçon de 40 ans comme moi. Et pour circuler dans le milieu des arts graphique et de l'animation, je peux t'assurer qu'il s'y trouve un débouché et des carrières pour les gens qui s'accrochent. C'est un des rares domaines où le diplôme ne fait pas tout: il FAUT apprendre et travailler, mais on ne te juge que sur ton travail et pas sur là d'où tu viens. Et ces domaines sont assez rares pour qu'on le souligne. Et pour qu'on s'y précipite lorsque, encore jeune et avec l'avenir devant soi, on essaye de se construire une petite (ou une grande) vie.
Bref, convainc-toi que travailler dans l'animation est un choix tout-à-fait sérieux et responsable, mais que comme tous les choix de coeur, il va te demander beaucoup de travail et d'investissement.
Bon courage, et crois-y.
L'inconnu repart, alors ...
vanillaldehyde | 1/14/2010
Oh, et encore une chose: tu dis "si je pouvais choisir". Est-ce que quelque chose t'en empêche vraiment ?
vanillaldehyde | 1/14/2010
j'avais pas vu la réponse... ok...
merci vanilla
B l o w n b l u e | 1/14/2010
Parce que je ne peut qu'entrer dans le public (ce qui réduit vachement les choix, déjà) et puis, personne ne me prend au sérieux dans mon entourage... (à part mes profs, mais là, c'est pas vraiment mon entourage...)
Darck Crystale | 1/15/2010
Tu es condamnée depuis ta naissance à être fonctionnaire ?
B l o w n b l u e | 1/15/2010
Non, je suis condamnée depuis mon jeune âge à suivre des cours qui ne m'intéressent pas, alors que j'aurais pu aller en arts appliqués bien plus tôt (ce qui m'aurait sans doute évité mon magnifique redoublement de première...)
Hors, ne prenant pas de cours de dessins, j'ai des bases on ne peut plus fragiles...
Darck Crystale | 1/15/2010
Et au niveau du public, c'est que pas le budget pour payer une école privée (à plus de 5000€ l'année, c'est quand même la peau du bas du dos qu'on m'arrache...)
Darck Crystale | 1/15/2010
Et les beaux-arts ?
B l o w n b l u e | 1/15/2010
Pour y entrer, je dois faire une année de Mise A Niveau en Art Apliqués (formation en lycée ou école privée)
Je viens d'apprendre que je ne peux faire que trois demandes pour cette formation comme orientation post-bac, ce qui m'a légèrement foutu les boules, sachant que l'on peut demander trente six formations en tout et douze en chaque spécialité (par exemple, douze BTS identiques dans différentes écoles) sauf pour la MANAA !

Donc, il y a inégalité, ça me pourrit la vie encore une fois, c'est génial...

Bien sûr, que je veux entrer aux beaux-arts, c'est un rêve pour moi.
Darck Crystale | 1/15/2010
Inégal mais possible.

Tu as la chance d'avoir un rêve précis, il faut le tenter.

B l o w n b l u e | 1/16/2010
c'est étonnant, entrer aux beaux arts était mon rêve autrefois
et après avoir opté pour une fonction publique depuis ma prime jeunesse puisque le sort faisait que mes parents et grands parents étaient totalement opposés à ce que j'aille aux beaux-arts, à ce que je reprenne le flambeau de l'art traditionnel familial, parce que j'étais une femme!
j'ai confirmé à 18 ans ce choix de l'engagement dans la fonction publique car arrivée en fin d'études secondaires, je n'avais pas de quoi me payer une formation, mes parents ruinés non plus!

donc c'est doublement en accord avec moi-même et les circonstances que je me suis "engagée"

je n'avais pas beaucoup le choix, je ne pouvais postuler qu'à un seul endroit, c'est ce que j'ai fait et j'ai été prise

je ne me suis pas demandé s'il y avait inégalité, j'ai dirigé tous mes efforts vers mon but, je ne dis pas que je n'ai pas eu de moments de doute, et terriblement les boules! mais je n'avais pas le choix, c'était ça ou rien
et même si j'ai frôlé la catastrophe=celle d'abandonner au dernier moment, avec 39 de fièvre, je me suis ressaisie pour passer le concours et conserver mes chances, imposer ma volonté.

Pourquoi te laisser pourrir la vie par ce semblant d'inégalité, trois choix c'est déjà trois fois plus qu'un seul!

lorsque nous avons fait les dossiers de ma fille pour son BTS, il n'y avait que très peu de chances qu'elle soit prise dans une région proche, on lui a conseillé de faire des dossiers pour d'autres académies, sa spécialité pouvait se faire à Toulouse, à Strasbourg et il me semble en un lieu proche de la Suisse, on nous avait tellement découragé de demander sur notre académie que pour un peu, elle ne faisait pas de dossier à ce propos. Or, les lieux qui semblaient accessibles n'ont pas retenu sa candidature, par contre le lieu le plus improbable, pour lequel elle avait tout de même déposé un dossier a répondu favorablement. Elle a eu la chance de continuer ses études dans un lieu proche de son domicile, et d'accomplir la formation voulue. Elle aurait fait des dizaines de dossiers supplémentaires, ça ne changeait rien au résultat, c'est ce lieu difficile d'accès qui l'a retenue, le lieu qu'elle désirait.

Ne te décourage pas, concentre tes efforts sur ce que tu veux obtenir.
fleurdatlas | 1/16/2010
Il faut parfois savoir prendre les chemins de traverse, tu sais. Si tu veux un jour faire de l'animation, les Beaux-Arts est certainement le PIRE endroit où aller: on y est traditionnellement retors à toute forme d'art trop "appliqué". Alors bien sûr, il y a les école publiques très élitistes (mais quasi-gratuites) comme l'Ecole Boule, mais sans formation initiale, il y a peu de chances que tu passes le cap.
Alors justement, il reste les chemins de traverse: Tu vises un BTS Communication Visuelle par exemple, ce qui te forme comme graphiste (très bonne base). Dans le travail de graphiste actuel, de plus en plus, on demande des capacité en Motion Design, pour faire tout un tas de choses (génériques, pubs, animations sur sites Web, etc ...). Et là, avec une base solide en 2 ans, tu commences à travailler en parallèle en illustration par toi-même le soir, et à te fournir en contacts pour basculer (éventuellement) vers de l'animation pure et dure. La convergence des arts graphiques, c'est ta chance: dans une carrière de graphiste ou d'illustrateur, on a toujours l'occasion de rebondir. Et le travail de graphiste, même si c'est parfois austère, c'est très demandé: quelqu'un qui est sérieux, qui tient ses délais et qui se force à connaître un peu de technique (Photoshop, After Effect, un peu de Web design, ...), il/elle trouve du boulot. Bref, c'est même un scénario qu'on peut "vendre" à des parents un peu retors.
Et enfin, si tu n'arrives par à attrapper un BTS (ça aussi ça devient concurrentiel), il y a des formations par alternance dans plein de CFA, où tu est à mi-temps en cours et à mis-temps en entreprise. Pour le Webdesign ou la publigraphie, on peut raisonnablement trouver un contrat. On est payé (un peu) pendant ses études, et on se fait un dossier.
Bref ... si on te jette par la porte, passe par la fenêtre. Il y a TOUJOURS un chemin. Après, il t'appartient aussi de trouver les formules qui pourront convaincre ton entourage de la réalité des emplois dans ce domaine. Mais ça c'est une chose que tu peux assoir facilement en demandant des informations précises aux centres d'orientation type CIO. Il y a tous les ans des salons, justement, organisés autour des métiers de la création. Tu peux y trouver plein de documentation bien sérieuse prompte à convaincre les parents qui aiment les tableaux bien propres et les choses bien alignées. Et s'ils doutent, fais-leur faire un petit tour dans le métro, et demande-leur qui, à leur avis, fais la mise en page, les montages, l'habillage ou la colorisation de toutes ces affiches de publicité 4*3 qu'on voit partout.
Allez, bon courage,
vanillaldehyde | 1/17/2010
B l o w n b l u e, c'est ce que je tente, en ce moment, je tente de tenter...


fleurdatlas, je suis contente d'avoir cette possibilité, même dans l'inégalité ! Le découragement ne viendra pas aujourd'hui...


vanillaldehyde, je tiens à être claire : la publicité m'insupporte, je trouve que les graphistes, scénaristes et monteurs ont particulièrement peu d'imagination, que la pub, c'est chiant, que ça pourrit mon environnement visuel et que souvent, c'est limite bâclé...

Mais merci de m'indiquer des chemins de traverse, c'est que les entrées sont difficiles à trouver, mais une fois qu'on a le départ du sentier, suffit de le suivre jusqu'au bout...
Darck Crystale | 1/17/2010
Les Beaux Arts, c'était l'Endroit à mon époque, le Prestige, mais cette époque est loin, comme si on parlait du Moyen Age un peu!
Tant de techniques et de merveilles sont apparues depuis, des fameuses révolutions!

Je ne regrette pas mon non passage aux Beaux Arts!

La pub?
Ce sont ses réalisateurs qui ont fait pourtant évoluer les techniques graphiques, d'animation, je pense parce que les films par exemple sont de très courts métrages, et on peut expérimenter, alors que sur un long métrage, il faut être sûr de ce que l'on fait et avoir un grand Nom )pour innover (et un gros budget)
Je n'ai plus la télé depuis des années et j'échappe donc aux pubs, je ne sais plus ce qu'il se fait actuellement, il se peut que cet art soit en tassement ou en déclin, je ne peux le dire
la pub, c'est un art, lorsque c'est créatif et non copie rabachée
c'est par là que j'ai commencé, l'affiche

on peut difficilement se passer de pub à notre époque, si on n'est pas mis en valeur par des gens intelligents, on ne se fait pas connaître, le bouche à oreille est peut-être efficace, mais reste limité

même sans consumérisme effréné, la pub ou savoir mettre en valeur autrui, c'est nécessaire

il se peut que les publicistes ne soient actuellement plus libres de leurs moyens, que la part de créativité soit minime et que rentabilité à courts termes et profits faciles soient les maîtres mots du marché
mais qui peut faire évoluer la publicité sinon ses ouvriers?
et on apprend beaucoup lorsqu'on se colle à ce secteur et qu'on y participe un temps

tiens voici une expérience issur de ce pdf:
http://www.filmsduparadoxe.com/deshistoires.pdf
(c'est un animateur Paul Driessen, qui a commencé dans les années 60 par la réalisation de spots publicitaires)

Vous avez longtemps travaillé dans la publicité.
Que vous a apporté cette expérience ?
Au début, je voulais devenir cartooniste, en rêvant de publier des
dessins dans le New-Yorker par exemple. Après une formation dans
une école d’art, je me suis trimballé à Paris, à Londres et à New York
avec mon carton à dessin sous le bras, mais ça n’a pas marché car je
suis très mauvais pour me « vendre » ! A la différence des gens du
cinéma, dans l’animation on est peu expansif, on aime bien rester en
retrait. Avec le temps, j’ai appris à accepter de faire de la promotion
et parler de moi, bien que je ne sois toujours pas très à l’aise avec
ce genre d’exercice. Jim Hiltz qui avait monté un studio d’animation
pour fabriquer des pubs pour les télévisions commerciales qui
commençaient à apparaître dans les années soixante, m’a invité à
le rejoindre. Jim m’a expliqué la technique des films d’animation,
l’ordinateur n’existait pas encore, mais on travaillait dans un certain
luxe, on avait du temps, et toute une technique à disposition avec
des caméras 35 mm. Le grand avantage à cette époque, c’était que
je rencontrais personnellement l’annonceur. Le client me parlait de
son produit, et il me laissait l’entière liberté de lui proposer mes
idées. Aujourd’hui, les temps ont changé, il y a des équipes de
créateurs, des staffs de décideurs, tout est déjà conceptualisé,
analysé, visualisé, et testé avant même que le réalisateur
n’intervienne. J’ai pu ainsi expérimenter toutes sortes d’idées,
tout en définissant mon propre style.

vanillaldehyde est de bon conseil, et son expérience est récente, et il est en plein dedans, il te donne des conseils sérieux et pratiques, c'est bon qu'il soit passé par ici
fleurdatlas | 1/18/2010
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